segunda-feira, 26 de março de 2012

Presidente Wade foi derrotado

L'ex-premier ministre Macky Sall est devenu dimanche le nouveau chef de l'Etat sénégalais en battant au second tour de la présidentielle son rival Abdoulaye Wade qui a reconnu sa défaite avant même les résultats officiels d'un scrutin qui s'est déroulé pacifiquement. "Ce jour est un grand jour pour le Sénégal", a réagi Arona Ndoffene Diouf, un des conseillers de Macky Sall.

En dépit des craintes suscitées par la nouvelle candidature du président Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007, la victoire acceptée de son ancien ministre et premier ministre qu'il appelait son "apprenti", témoigne de la vitalité démocratique du Sénégal. "Mes chers compatriotes, à l'issue du second tour de scrutin" de dimanche, "les résultats en cours indiquent que M. Macky Sall a remporté la victoire", a déclaré le président Wade, selon un communiqué diffusé dans la soirée par la présidence. "Comme je l'avais toujours promis, je l'ai donc appelé dès la soirée du 25 mars au téléphone pour le féliciter", a expliqué le chef de l'Etat sortant.
Le Monde

sábado, 10 de março de 2012

Al Qaeda desce ao Sahel

Le Sahara a beau être vaste (quinze fois la superficie de la France, sans compter les régions du Sahel avoisinantes), il donne parfois l'impression d'être surpeuplé. Depuis l'éclatement, dans le nord du Mali, le 17 janvier, de la rébellion du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), des colonnes de combattants touareg sillonnent la région où les katiba (phalanges) d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont créé depuis des années leur "zone refuge".

A priori, rien n'est plus étranger que ces deux entités. D'un côté, le MNLA est une rébellion "traditionnelle", comme le remarque Charles Grémont, chercheur au Centre d'études des mondes africains (Cemaf). Ses forces, essentiellement touareg, affrontent les troupes régulières du pouvoir central et essayent de se constituer un territoire par les armes, avant d'engager d'éventuelles négociations au sujet de l'autonomie de l'Azawad, le nord du Mali.









L'ARGENT, NERF DE LA GUERRE D'AQMI

Inversement, AQMI évite autant que possible le combat avec les troupes régulières et se concentre sur des attentats ou sur l'activité la plus visible aux yeux du monde extérieur : la prise d'otages d'Occidentaux, qui finance en partie ses activités et alimente son discours sur Internet. De ce point de vue, AQMI accumule les "succès", avec 80 personnes enlevées depuis 2007, 183 millions d'euros de rançons versées, et une surenchère en cours : le Mouvement unicité et djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes "franchisés" d'AQMI, composé essentiellement de Mauritaniens et de Maliens, vient de demander 30 millions d'euros pour la libération de deux otages espagnols.

L'argent est bien le nerf de la curieuse guerre d'AQMI au Sahara et, pour leur financement, les katiba dépendent également de trafics, notamment de cocaïne, percevant des "impôts de passage" quand elles ne donnent pas un coup de main pour l'acheminement de cargaisons à travers le Sahara. Si une poignée de combattants parviennent à tenir en échec les pouvoirs de la région et à organiser à cette échelle prises d'otages et trafics, sont-ils en mesure de créer un futur sanctuaire pour Al-Qaida au coeur de l'Afrique ? Aucun spécialiste ne le croit.

SÉRIEUX REVERS

Issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, AQMI a connu de sérieux revers dans son propre pays avant de s'installer plus au sud, au Mali, notamment dans l'Adrar des Ifoghas. Le groupe dirigé par l'Algérien Abdelmalek Droukdal, alias Abou Moussab Abdelwadoud, a prêté allégeance, le 11 septembre 2006, à Oussama Ben Laden et à Ayman Al-Zawahiri (qui le remplace depuis sa mort), même si le nom d'AQMI n'a été rendu public qu'un an plus tard.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont les forces sont parmi les seules de la région à combattre l'organisation djihadiste, estimait, dans un entretien au Monde le 10 février, le nombre de combattants d'AQMI à 300, ajoutant : "C'est à la portée de n'importe quel Etat." Plusieurs experts penchent plutôt pour l'existence d'un noyau dur de 500 hommes, dont un nombre important est déployé dans les Brigades du Sahara, au nord du Mali.

Or, au cours des dernières semaines, les katiba ont dû quitter ces zones où se tiennent les deux fronts principaux des combats entre l'armée malienne et les rebelles. AQMI a été accusée de collaborer avec le MNLA, notamment par une commission d'enquête malienne, après l'assassinat de soldats en janvier à Aguelhoc, au Mali. Plusieurs sources font état de l'implication, dans les combats entre la rébellion et l'armée malienne, d'unités d'Iyad Ag Ghali, ex-leader rebelle touareg des années 1990, proche d'AQMI, avec lequel il a engagé des négociations pour des libérations d'otages, mandaté discrètement par la présidence malienne. Il est aujourd'hui à la tête d'un mouvement, Ansar Eddine, dont l'idéologie islamiste est en contradiction avec les différentes ailes du MNLA. Un de ses cousins, Abdelkrim le "Targui", est aussi à la tête d'une des katiba d'AQMI.

Mathieu Guidère, professeur d'islamologie et de pensée arabe à l'université Toulouse-II, estime pour sa part l'effectif des combattants d'AQMI à un millier. Mais il note surtout les importantes pertes du groupe (combattants tués, blessés, arrêtés ou repentis), qui atteindraient, selon ses calculs, 50 % des effectifs chaque année, ce qui suppose un renouvellement constant des recrues, notamment pour les Brigades du Sahara. Entre 2007 et 2011, les pertes de cette mouvance auraient été de 500 à 600 hommes par an. Encore ces estimations ne concernent-elles que les "réguliers", qui vivent en permanence en armes. A ce premier cercle doivent être ajoutés des "réservistes", qui vivent dans les villages et campements et peuvent être mobilisés pour des opérations militaires, des activités de renseignement ou de ravitaillement.

"COMPLICITÉ" DU GOUVERNEMENT

Les pertes subies par AQMI ne sont pas suffisantes pour stopper ses activités, notamment dans le nord du Mali. Et des responsables français s'exaspèrent de voir le gouvernement local, selon une bonne source, "au mieux passif, sinon complice" face à la présence des katiba dans une partie du pays. Des interceptions de communications ont montré que certains officiers maliens échangeaient par téléphone portable avec des interlocuteurs d'AQMI. Une manière d'éviter la confrontation, mais aussi, parfois, de fixer certains arrangements concernant la circulation de trafiquants sur des routes discrètes, qui montent vers le nord, en direction de l'Algérie et "où l'armée évite absolument de se trouver", assure la même source.

Ahmadou Ould Abdallah, ancien représentant des Nations unies en Somalie et actuel directeur du C4S (Centre pour les stratégies pour la sécurité Sahel Sahara), ose le rapprochement entre trafics et liberté d'action d'AQMI : "Il n'y aurait pas d'AQMI dans la région sans complicités avec les services de renseignement et de sécurité, et avec des responsables des douanes." Ces complicités s'étendraient partout, notamment en Algérie, mais aussi au Mali. A Gao, dans le nord du pays, un quartier où s'érigeaient de luxueuses villas a été surnommé... "Cocaïne City".

Mais la relative liberté de mouvement dont bénéficie AQMI dans le nord du Mali tient à un autre facteur. Le président malien, Ahmadou Toumani Touré (ATT), a toujours considéré que la "guerre" d'AQMI n'était pas la sienne. Pourquoi le Mali irait-il combattre les katiba ? Le pays, déjà en proie à de grandes difficultés, aggravées par le déclenchement de la rébellion touareg, ferait alors figure d'ennemi d'Al-Qaida, susceptible d'être frappé par des attentats.

L'autre pays concerné au premier chef, l'Algérie, s'est refusé jusqu'ici à intervenir militairement au-delà de ses frontières. Et s'oppose aussi aux projets d'implantations militaires occidentales dans la région. Comme le résume Ahmedou Ould Abdallah : "Tant que l'Algérie ne s'engage pas, le Mali ne pourra pas le faire. Et la Mauritanie (qui livre des combats occasionnels sur le territoire malien) est trop limitée sur le plan logistique."

"GRAND JEU"


La bande sahélo-saharienne fait aussi l'objet d'un "grand jeu" qui se joue à l'échelle régionale, mais aussi internationale. Et où toutes les positions ont été transformées par les retombées de la crise libyenne et des révoltes arabes.

La première conséquence est d'avoir ramené au Mali des centaines de combattants touareg bien armés, qui forment à présent le gros des troupes du MNLA. Mais aussi d'avoir provoqué un électrochoc philosophique parmi les têtes pensantes d'AQMI. Des membres sont repartis dans leur pays où les pouvoirs tombaient, notamment en Tunisie, alors que, dans le Sahara, les katiba ne semblaient s'occuper que de trafics et de prises d'otages. Il a donc fallu opérer un "changement radical de stratégie", selon Mathieu Guidère, qui a poussé "Droukdal à se recentrer sur un djihad local, en ciblant le seul pays "apostat" qui reste à ses yeux un agent de l'Occident, l'Algérie".

Depuis 2011, en effet, les accrochages meurtriers et les attentats se sont multipliés sur le sol algérien. Dernier en date : l'attentat-suicide qui a visé, le 3 mars, la garnison des gendarmes de Tamanrasset, faisant 23 blessés. Une première dans cette ville du Sud algérien où a été précisément créé, en 2010, un comité d'état-major opérationnel conjoint à l'Algérie, au Mali, à la Mauritanie et au Niger.

Dans l'intervalle, des forces spéciales étrangères se déploient dans la région. En Mauritanie, à Atar, trois bâtiments, d'une capacité de 150 lits, accueillent des troupes françaises venues entraîner leurs homologues mauritaniens. Des "instructeurs" américains, reconnaît le président mauritanien, sont aussi présents dans la région. La première confrontation militaire connue de troupes françaises avec AQMI a eu lieu le 22 juillet 2010, lorsque des forces spéciales et un contingent mauritanien ont tenté de libérer l'otage Michel Germaneau. La katiba avait subi des pertes importantes, mais l'otage n'avait pas été libéré. Trois jours plus tard, AQMI annonçait l'avoir exécuté, comme le prévoient les consignes du groupe. "Malgré cet échec, le paradoxe de cette opération, c'est que cela a renforcé notre conviction que les troupes d'AQMI pouvaient être défaites", conclut une source sécuritaire française.
Isabelle Mandraud et Jean-Philippe Rémy Le Monde

quarta-feira, 7 de março de 2012

Deram cabo da Líbia

A Líbia está agora dividida em, pelo menos três: Cirenaica, Tripolitânia e o Sul (Fezzan). A França, o Reino Unido e os Estados Unidos conseguiram ajudar a destruir, em alguns meses, no Verão passado, a unidade que se construíra nas quatro décadas anteriores.
A Cirenaica não respeita a Tripolitânia, os fundamentalistas enfrentam as confrarias, a tribo dos Warfalla não reconhece o Conselho Nacional de Transição; etc. etc.
A instabilidade ameaça alastrar a outros países: Níger, Chade, Mali. Tudo isto na sequência do que se fez há um ano para acabar com o regime do coronel Muammar Kadhafi; e que alguns europeus aplaudiram com entusiasmo, sem pensar que se estava a abrir uma Caixa de Pandora.

sábado, 3 de março de 2012

Saudades de Vicente Jorge Silva

Vicente Jorge Silva foi hoje a grande figura num almoço de 120 antigos trabalhadores do PÚBLICO, pessoas que saíram de Lisboa, Porto e Funchal para se concentrarem em Pombal, durante algumas horas.
Fernando Dacosta, Fernando Sousa, Ana Machado, Patrícia Melo, Maria José Fazenda, Sónia Campos, Lígia Pinto, Ivone Ralha, Cristina Sampaio, Aníbal Fernandes, Cesaltina Pinto, David Clifford e tantos, tantos outros, corresponderam à iniciativa de Carlos Lopes e de João Seabra no sentido de congregar portugueses que ao longo dos tempos foram passando pelo jornal de Vicente Jorge Silva, de Jorge Wemans e de mais uns quantos que por lá andaram.
Joaquim Trigo de Negreiros, Isabel Braga, Ana Sousa Dias, Ana Cardoso Pires, Ção Matos, António Matos e Pedro Caldeira Rodrigues foram alguns dos antigos companheiros que tive o prazer de rever.
Numa parede do restaurante, devidamente emoldurada, estava uma crónica gastronómica do saudoso David Lopes Ramos.

quinta-feira, 1 de março de 2012

A falta de memória dos alemães

Por Sérgio Soares, Ionline

«A Alemanha regista a pouco honrosa distinção de ter entrado em bancarrota em 1920 e em 1953. Da última vez, Berlim contou com a ajuda financeira da Grécia.
A ingratidão dos países, tal como a das pessoas, é acompanhada quase sempre pela falta de memória. Em 1953, a Alemanha de Konrad Adenauer entrou em default, falência, ficou Kaput, ou seja, ficou sem dinheiro para fazer mover a actividade económica do país. Tal qual como a Grécia actualmente.
A Alemanha negociou 16 mil milhões de marcos em dívidas de 1920 que entraram em incumprimento na década de 30 após o colapso da bolsa em Wall Street. O dinheiro tinha-lhe sido emprestado pelos EUA, pela França e pelo Reino Unido.
Outros 16 mil milhões de marcos diziam respeito a empréstimos dos EUA no pós--guerra, no âmbito do Acordo de Londres sobre as Dívidas Alemãs (LDA), de 1953. O total a pagar foi reduzido 50%, para cerca de 15 mil milhões de marcos, por um período de 30 anos, o que não teve quase impacto na crescente economia alemã.
O resgate alemão foi feito por um conjunto de países que incluíam a Grécia, a Bélgica, o Canadá, Ceilão, a Dinamarca, França, o Irão, a Irlanda, a Itália, o Liechtenstein, o Luxemburgo, a Noruega, o Paquistão, a Espanha, a Suécia, a Suíça, a África do Sul, o Reino Unido, a Irlanda do Norte, os EUA e a Jugoslávia. As dívidas alemãs eram do período anterior e posterior à Segunda Guerra Mundial. Algumas decorriam do esforço de reparações de guerra e outras de empréstimos gigantescos norte-americanos ao governo e às empresas.
Durante 20 anos, como recorda esse acordo, Berlim não honrou qualquer pagamento da dívida.
Por incrível que pareça, apenas oito anos depois de a Grécia ter sido invadida e brutalmente ocupada pelas tropas nazis, Atenas aceitou participar no esforço internacional para tirar a Alemanha da terrível bancarrota em que se encontrava.
Ora os custos monetários da ocupação alemã da Grécia foram estimados em 162 mil milhões de euros sem juros.
Após a guerra, a Alemanha ficou de compensar a Grécia por perdas de navios bombardeados ou capturados, durante o período de neutralidade, pelos danos causados à economia grega, e pagar compensações às vítimas do exército alemão de ocupação. As vítimas gregas foram mais de um milhão de pessoas (38 960 executadas, 12 mil abatidas, 70 mil mortas no campo de batalha, 105 mil em campos de concentração na Alemanha, e 600 mil que pereceram de fome). Além disso, as hordas nazis roubaram tesouros arqueológicos gregos de valor incalculável.
Qual foi a reacção da direita parlamentar alemã aos actuais problemas financeiros da Grécia? Segundo esta, a Grécia devia considerar vender terras, edifícios históricos e objectos de arte para reduzir a sua dívida.
Além de tomar as medidas de austeridade impostas, como cortes no sector público e congelamento de pensões, os gregos deviam vender algumas ilhas, defenderam dois destacados elementos da CDU, Josef Schlarmann e Frank Schaeffler, do partido da chanceler Merkel. Os dois responsáveis chegaram a alvitrar que o Partenon, e algumas ilhas gregas no Egeu, fossem vendidas para evitar a bancarrota.
“Os que estão insolventes devem vender o que possuem para pagar aos seus credores”, disseram ao jornal “Bild”.
Depois disso, surgiu no seio do executivo a ideia peregrina de pôr um comissário europeu a fiscalizar permanentemente as contas gregas em Atenas.
O historiador Albrecht Ritschl, da London School of Economics, recordou recentemente à “Spiegel” que a Alemanha foi o pior país devedor do século xx. O economista destaca que a insolvência germânica dos anos 30 faz a dívida grega de hoje parecer insignificante.
“No século xx, a Alemanha foi responsável pela maior bancarrota de que há memória”, afirmou. “Foi apenas graças aos Estados Unidos, que injectaram quantias enormes de dinheiro após a Primeira e a Segunda Guerra Mundial, que a Alemanha se tornou financeiramente estável e hoje detém o estatuto de locomotiva da Europa. Esse facto, lamentavelmente, parece esquecido”, sublinha Ritsch. O historiador sublinha que a Alemanha desencadeou duas guerras mundiais, a segunda de aniquilação e extermínio, e depois os seus inimigos perdoaram-lhe totalmente o pagamento das reparações ou adiaram-nas. A Grécia não esquece que a Alemanha deve a sua prosperidade económica a outros países. Por isso, alguns parlamentares gregos sugerem que seja feita a contabilidade das dívidas alemãs à Grécia para que destas se desconte o que a Grécia deve actualmente.»